L'église Saint-Jean-Baptiste
Moulins-Engilbert, devenu paroisse seulement au XIIIe siècle, conserve une église gothique placée sous le patronage de saint Jean-Baptiste, dont les éléments les plus anciens datent du XIVe siècle (choeur et crypte). Le reste de l'édifice a été reconstruit au XVIe siècle après un grave incendie qui avait endommagé le bâtiment précédent. L'église est un beau témoignage de gothique Renaissant.
Ressources en ligne sur Moulins-Engilbert et son église
Le château
Les comtes de Nevers, qui possédèrent la châtellenie de Moulins-Engilbert à partir du XIIIe siècle, ont modifié une forteresse antérieure dont les traces de la fin du Xe siècle ou du début du XIe sont encore visibles à la base du donjon et de certaines parties de l'enceinte. Plusieurs rangées de pierres sont en effet disposées selon la technique de l'appareillage en épi, fréquemment utilisée dans des édifices de cette époque. Les comtes de Nevers ont construit le donjon au XIIIe siècle et les défenses de cet ensemble ont été renforcées dans le courant du XIVe siècle.
Bibliographie
-Florian BONHOMME, « Le château de Moulins-Engilbert (Nièvre) : approches et étude du bâti d’un chef-lieu de châtellenie », dans Chastels et maisons fortes en Bourgogne : actes des journées de castellologie de Bourgogne 2008-2009, t. 3, p. 19-39.
-Études croisées du Vieux Château de Moulins-Engilbert, Archéologie en Bourgogne, 17, DRAC Bourgogne, 2009.
Ressources en ligne
-Site internet du vieux château
Prieuré Saint-Hilaire de Commagny (XIIe siècle)
L'établissement dépendait de l'abbaye bénédictine Saint-Martin d'Autun. La priorale, de la première moitié du XIIe siècle, est très intéressante, autant pour son architecture que pour sa décoration sculptée : d'est en ouest, se succèdent une nef charpentée, un transept dont la croisée est couverte d'une coupole, le choeur flanqué de bas-côtés voûtés d'arêtes et des croisillons voûtés en berceau, enfin l'abside centrale à lésènes (bandes lombardes) entre deux absidioles. On notera la présence de passages berrichons entre la nef et le transept. Un haut clocher à trois étages, dont le dernier est ouvert de baies géminées, surmonte la croisée. Les thèmes retenus par les sculpteurs des vingt chapiteaux, où domine le thème végétal, comprennent aussi quelques personnages ainsi qu'un bestiaire plus ou moins fantastique. La sculpture est à rapprocher de celle du choeur d'Anzy-le-Duc (atelier d'Anzy-est selon la terminologie de Matthias Hamann) et de l'église de Sémelay tout proche,,mais plus encore, selon Christian Sapin, de celui de Saint-Germain-en Brionnais. Des autres bâtiments du prieuré médiéval a subsisté pour l'essentiel le logis du prieur (XVe siècle) à tourelle d'angle, une demeure aujourd'hui privée.
Bibliographie
-On lira avec profit le compte rendu de l'ouvrage de Matthias Hamann sur l'église d'Anzy-le-Duc, qui aborde aussi la question du rayonnement de la sculpture brionnaise, y compris à Commagny, sur ce lien.
-Christian Sapin (dir.), Bourgogne romane, Dijon, 2006.