Chapelle Notre-Dame du Chemin (XIe et XVe siècle)
La christianisation des villes et des campagnes de la Gaule s'est souvent traduite par la substitution de sanctuaires chrétiens aux lieux de culte païens celtes et gallo-romains. C'est le cas à Ladoix-Serrigny, plus précisément à la chapelle Notre-Dame du Chemin, située sur un ancien lieu de culte celtique des eaux dont un puits, à proximité de la chapelle, témoigne encore. En contexte chrétien, l'édifice a abrité un culte "à répit" : la théologie baptismale du premier millénaire chrétien était généralement favorable à l'idée qu'un enfant mort sans baptême ne pouvait aller au paradis et ce, au grand désespoir des parents, bien sûr. L'enfant mort-né était donc présenté auprès d'une statue de la Vierge dans l'église, avec l'espoir qu'un bref moment de vie, un répit en quelque-sorte, serait accordé aux parents pour qu'ils puissent faire baptiser l'enfant avant que la mort ne le reprenne. Les sanctuaires à répit sont nombreux en France et dans certains pays limitrophes. L'édifice se compose de deux parties bien distinctes : à l'ouest, les restes d'une église romane du XIe siècle - qui aurait dû normalement faire place à une nef gothique qui n'a jamais été construite - et à l'est un choeur du XVe siècle édifié avec le soutien du duc Philippe le Bon.
Bibliographie
Voir le compte rendu de Jérôme Mercier et Christian Sapin dans BUCEMA : article en ligne.
On trouvera les coordonnées de l'Association des Amis de Notre-Dame du Chemin sur cette page de la mairie de Ladoix-Serrigny.