Église priorale Saint-Patrice (XIIe siècle)
Cet édifice a sans doute été construit vers 1115-1120 après que le monastère à l'emplacement duquel il se trouve et qui trouverait son origine dans l'activité missionnaire de Patricius (mort en 555) a été donné par l'évêque de Nevers au chapitre de la cathédrale (1113). L'événement pourrait avoir déclenché le début des travaux. L'église a été largement reconstruite au XIXe siècle, à l'exception de l'abside et de la façade. Pour l'essentiel, l'intérêt du monument réside donc dans la crypte située sous le choeur et à laquelle on accède par deux escaliers latéraux. Celle-ci résulte peut-être d'un réaménagement d'une structure antérieure, ce qui signifie que les murs de la crypte pourraient dater du XIe siècle, support et chapiteaux datant pour leur part du début du XIIe siècle (v. 1115). En entrant dans cette crypte, on pénètre dans un monde illustrant ce que pouvait être l'univers mental roman et l'imaginaire qui lui est associé. Les piliers ronds sont coiffés de chapiteaux sculptés où figurent des éléments figuratifs ainsi qu'un décor animal et végétal dominé par le thème récurrent au Moyen Âge de la lutte entre les vices et les vertus, avec une insistance particulière sur le mal. Des sarcophages mérovingiens et carolingiens ont été déposés dans la crypte.
Bibliographie
-Marguerite David-Roy, "Une crypte romane en Nivernais : Saint-Parize-le-Châtel", Archéologia, 187 (Fév. 1984), p. 72-78.
-Christian Sapin (dir.), Les cryptes en France, Paris, 2014, p. 191 et 241.