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Laizé

Église Saint-Antoine (XIe-XIIe siècle)

Cet édifice était l'église communautaire d'un doyenné clunisien établi près d'une église paroissiale, comme à Beaumont-sur-Grosne, Jalogny, Jully, Malay, Péronne, Saint-Gengoux et Saint-Hyppolite. D'autre part Laizé était situé sur la frontière du territoire sans château imposé par Cluny aux seigneurs de la région au début du XIe siècle. Le prieuré était donc au coeur des stratégies territoriales de l'Ecclesia Cluniacensis, à la fois ordre religieux et acteur essentiel dans la mise en place de la société féodale en Bourgogne du sud.

C'est bien le chevet qui doit attirer le visiteur. Il est en effet d'une grande originalité. Le clocher très élancé domine une abside semi-circulaire dont la maçonnerie intègre les arcatures lombardes appelées" lésènes. Le clocher lui-même comprend plusieurs niveaux d'arcatures. Ce chevet date de la seconde moitié du XIe siècle. Le clocher est curieusement coiffé d'une galerie de bois au toit conique et reposant sur des hourds. Cet aménagement du XVe siècle fait écho à l'insécurité de l'époque. C'est un élément de fortification. Si la façade de l'église est encore du XIIe siècle, le reste de la nef a été très restauré au XIXe siècle. À l'intérieur, l'abside que l'on découvre derrières les boiseries (XVIIIe s.) du choeur est couverte d'une coupole sur trompe dont l'emplacement étonne, car ce type de voûte se trouve surtout à la croisée du transept normalement.

Laizé - Eglise Saint-Antoine (XIe et XIIe s.) : le chevet et le clocher (fin XIe s.)
Laizé - Eglise Saint-Antoine (XIe et XIIe s.) : le chevet et le clocher (fin XIe s.)