Aller au contenu

Hauteville-lès-Dijon

Église Saint-Pierre (parties de la fin du Xe ou du début du XIe siècle)

Sa particularité consiste à présenter une façade et un mur nord construits en opus spicatum. Ce terme technique latin désigne un mode constructif caractérisé par des rangées de pierres disposées en arêtes de poisson. Cet appareil bien connu dès l'époque romaine est une caractéristique fréquente en Bourgogne (mais pas seulement là) dans les édifices construits autour de l'an mil et dans le courant du XIe siècle, comme à la chapelle Saint-Laurent de Tournus ou dans le parement extérieur de la nef de l'église de Saint-Huruge, en Saône-et-Loire. C'est même un critère qui permet de dater ces parties de l'édifice du Xe ou du début du XIe siècle, bien que l'appareil en épi ait été plus largement utilisé en Bourgogne du VIIIe au XIe siècle. Pour le reste, l'église a été en partie reconstruite au XVIIIe siècle. Le porche est daté du XVIe siècle.

Hauteville-lès-Dijon - Eglise Saint-Pierre : façade en opus spicatum datant des environs de l'an mil
Hauteville-lès-Dijon - Eglise Saint-Pierre : façade en opus spicatum datant des environs de l'an mil

Bibliographie

-Christian Sapin, La Bourgogne préromane : construction, décor et fonction des édifices religieux, Paris, 1986.

Sur l'utilisation de l'opus spicatum, lire :

-Anne Baud, Gilles Rollier, "Les modes de construction aux Xe et XIe siècles dans le Clunisois. L'exemple de l'opus spicatum", dans Dominique Iogna-Prat et aliiCluny. Les moines et la société au premier âge féodal, Rennes, 2013, p. 459-470.