Église priorale Notre-Dame (vers 1100 et milieu du XIIe siècle)
Mentionnée dans la documentation en 1095, cette église qui pourrait avoir d'abord eu une fonction paroissiale a été rebâtie comme église d'un prieuré-doyenné clunisien fortifié. Le chevet est la partie la plus ancienne : y règnent les arcatures lombardes à l'extérieur et l'arc en plein-cintre à l'intérieur. Le choeur est flanqué de deux absidioles. Le transept est peu saillant. La nef, tout comme l'étage du clocher, est plus tardive : elle appartient manifestement à une seconde campagne de construction. Voûtée en berceau brisé, elle est dotée de collatéraux couverts de berceaux à pénétration. L'ensemble est particulièrement saisissant depuis le chevet. Le doyenné a été fortifié à partir du XIIIe siècle. L'obturation de la façade ouest est certainement liée à la défense du site. D'ailleurs on peut encore voir la poterne du prieuré (XIIIe siècle) à proximité. Le percement d'une fenêtre gothique dans la façade, en hauteur, date de cette époque. Le bâtiment conserve des fresques au niveau du croisillon nord. Dépourvue de chapiteau, l'église affecte une belle sobriété. Cet édifice a bénéficié de campagnes de restaurations remarquables il y a quelques années.
Bibliographie
-Pierre Garrigou Grandchamp, Alain Guerreau, Jean-Denis Salvêque, Edward Impey, "Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècle", Bulletin Monumental, vol. 157 (1999), p. 71-113. Article en ligne.
-Christian Sapin (dir.), Bourgogne romane, Dijon, 2006.
-Belle présentation de Malay sur bourgogneromane.com.